Line Up
1 October – 19 November 2022
Zürich
Since the late 1960s, Hamish Fulton has grounded his art in walks that he undertakes as a «walking artist». The act of walking, the experience of movement and the relationship to nature are at the centre of his artistic practice. Distinct from the positions of Land Art, which intervene physically in a landscape or create work from found materials, Fulton leaves as few traces as possible. He does not seek to change the landscapes he encounters on his walks, but emphasises experience as the starting point for his work.
Besides walks undertaken alone or with a companion, Fulton also takes part in guided summit ascents and since the 1990s has initiated so called «public walks» in urban space, which invite interested members of the public to participate. Walking becomes a constitutive element of a group, the participants move in accordance with just a few conceptual instructions by the artist during a defined period of time.
The objects exhibited by Fulton – photographs, drawings, murals or wood pieces – are abstracted references to these experiences of walking, initially as markers of absence: they testify to an experience that has already passed into memory. The work recalls a completed «art walk» in concentrated form and thereby creates spaces of association and imagination for the viewers. Language is an essential component of Fulton’s work; since the 1970s every piece includes a so-called «walk text», which outlines the walk in a few words, often with distinctive typography. Fulton also publishes his work in numerous artist books.
Hamish Fulton studied at Hammersmith College of Art from 1964-65, at Central Saint Martin’s School of Art from 1966-68 and at the Royal College of Art from 1968-69. Since his first «Art Walk» in 1967 he has undertaken walks in Asia, Australia, Europe as well as North- and South America. Reception of his work has been extensive and it has been honoured with several solo exhibitions, beginning in 1969 at the Galerie Konrad Fischer in Düsseldorf, followed by the Stedelijk Museum Amsterdam, Centre Pompidou Paris, Centre for Contemporary Art Kitakyushu and Tate Britain London, among many others. Fulton’s work is represented in numerous collections internationally, including for example at the Art Gallery of Ontarion in Toronto, the Museum of Modern Art in New York, at centro Cultural Arte Contemporaneo in Mexico City, the National Gallery of Iceland in Reykjavik, the Victoria and Albert Museum in London or the Tokyo Metropolitan Museum.
Group show
Gulbenkian, Lisbon
20.09.2024–11.05.2026
GulbenkianGroup show
Villa Merkel, Galerie der Stadt Esslingen
Esslingen am Neckar
23.06.– 29.09.2024
Villa MerkelGroup show
Musée de la Poste, Paris
15.05.–04.11.2024
Musée de la PosteMargot Dewavrin
31 March 2023
Pour marquer le coup de ses quarante ans, le Frac ouvre ses portes en grand avec trois nouvelles expositions — et un petit changement de patronyme en prime. The Third Garden de Liv Jourdan et Mathis Pettenati prolifère en tous sens, olfactifs, visuels et sonores; tandis qu’Hamish Fulton, A Walking Artist, expose les artéfacts de ses cheminements, en lieu et place de ses œuvres monumentales de plusieurs milliers de kilomètres de long.
Hamish Fulton a marché parmi beaucoup des plus imposants espaces encore sauvages. Ce qu’il en restitue sur le plateau «explorations», ce sont des grandes peintures murales, des vinyles aux murs, des photos de paysages barrées de typographies très succinctes et des pièces en bois. Depuis plus de cinquante ans, le marcheur aux soixante-dix printemps bien tassés foule le monde, laissant derrière lui le moins de traces possibles, excepté peut-être — un paradoxe qu’il pointe lui-même — celles des impressions vinyles pas durables pour un clou collées au sol et aux murs du Frac.
Mais de toute façon, c’est derrière ces œuvres minimales que pointe son véritable art, à cheval entre le conceptuel et la performance : la marche. Il a parcouru le monde sans lever le pied même après ses plus hauts sommets, il a respiré l’air de zones réputées impénétrables. Mais ici, aucune trace de ses prouesses sportives, de ses citations les plus inspirées devant les panoramas les plus époustouflants. Par exemple, on sait seulement que l’une de ses marches parmi les plus insolites a nécessité d’être très lente. Pour éviter de déranger les lignes que tracent les énigmatiques et millénaires géoglyphes de Nazca, dans le désert péruvien, il a pu marcher, mais très précautionneusement, sur ces étonnants chemins-contours qui forment les figures identifiables seulement depuis les airs, avant que leur accès soit totalement interdit (c’est un crime de s’y rendre, désormais).
Pour toute restitution de l’aventure quasi mystique, une simple affiche au fond couleur sable qui annonce en lettres capitales: «Walking slowly on the condor’s utline Nazca desert Peru 1972». L’expérience de son passage, dont l’incidence a été la plus minime possible, synthétise tout autant la représentation qu’il nous en donne. Jouant sur le contraste entre son minimalisme et les clichés attendus des souvenirs de voyage et des anecdotes qui toujours les accompagnent, son œuvre porte un engagement politique incisif. Dans ses artéfacts, il y a bien des références, contre, par exemple, la prise de contrôle chinoise sur le Tibet, ou sur le réchauffement climatique ostensible, sobrement mis en constat par un graphisme qui évoque l’absence de neige en 2022 dans le Mercantour, alors qu’elle était bien présente lors d’une marche à l’itinéraire identique en 2011.
Mais évidemment, le walking art, c’est surtout une forme de militantisme, l’application d’une philosophie, et pour Hamish, un manifeste d’écosophie. La marche trouve ses bénéfices parce qu’elle permet de remettre en question la prévalence humaine sur ce qui l’environne, en recréant des interactions, des connexions; «Walking encourage thinking and facilitates talking», illustre-t-il. Une marche peut être solitaire, collective, extérieure, intérieure, silencieuse ou bruyante, contestataire ou tranquille... et autant de modalités pour autant de portées, ça s’exprime mieux par l’expérience. Pour Hamish Fulton, il s’agit non seulement de voyager, de se «déconditionner de la vie en intérieur», de décentrer son attention, mais en particulier de considérer enfin ce qu’on pensait «insignificant». Comme si un «simple» insecte avait tout à coup taille humaine, par exemple.
Quelques étages plus hauts, plateau «expérimentations», Liv Jourdan et Mathis Pettenati étudient et reproduisent les lois et les interrelations du vivant qui s’expriment les quelques fois où certaines zones d’activité se trouvent libérées des interventions humaines. S’attachant elles aussi à apprendre de l’environnement au-delà de l’anthropocentrisme, leur exposition présente des peintures sur châssis de Mathis Pettenati, ou l’un de ses collages faits de tickets de caisse et reçus divers en fameux papier thermique, connu pour affadir ses inscriptions une fois un peu trop exposé à la lumière. Chauffés par endroits, les tickets mis en rangs figurent un palmier, voué lui aussi à s’effacer avec le temps et l’exposition, l’état primaire reprenant petit à petit ses droits.
Les papiers sont carrément brûlés par d’autres endroits : derrière les listes de produits Carrefour, Zeeman ou Française des Jeux apparaissent des petits morceaux de paysages, certains «naturels», d’autres «industriels». À côté de ses innombrables sommes de ces encore plus incalculables produits de l’usinage humain ironiquement mis en forme du symbole végétal par excellence (l’arbre), il y a une grande installation de Liv Jourdan, avec drapés teintés de pigments naturels, «socle» de terre et petites céramiques cuites, parterre de feuilles en train de faner, et peintures murales faites d’encres végétales et d’argiles.
Abstraction et motifs figuratifs se lient, jaunes curcuma, gris argileux et roses doux s’entrelacent. L’ensemble, un réseau avec composition olfactive à dénicher et nappe sonore aux harmonies bien pensées, fait mouche. Leur inspiration vient des zones d’activités humaines désertées mais qui se retrouvent loin d’être inhabitées de faunes et flores. Au contraire, elles en arrivent archi-riches ; c’est ce que le paysagiste- écrivain Gilles Clément appelle un «tiers paysage» (clin d’œil au nom de l’expo). À voir leurs œuvres, ce phénomène est éloquent et gagnerait bien à se répandre encore: il y fait meilleur vivre.
Philipp Lange
28 February 2022
Hamish Fulton ist derzeit mit Werken in der Schirn zu sehen. Im Rahmen der Gruppenausstellung "WALK!" lud der Künstler nun auch in Frankfurt am Main zu einem "Public Walk". Wir sind mitgelaufen
Cynthia Krell
2022
Die internationale Gruppenausstellung ‹Walk!› widmet sich dem Gehen in allen seinen Facetten und als künstlerische Praxis. Entstanden ist ein dichter Parcours mit etwa 100 Werken von über 40 Künstler:innen, welche die Fortbewegung zu Fuss mit den drängenden Fragen und Themen unserer Zeit verknüpfen.
Frankfurt/M — Die Schirn Kunsthalle fokussiert in einer Gruppenschau mit sechs thematischen Kapiteln auf das Gehen als künstlerische Praxis: Künstler:innen, die umherschweifen, beobachten, nicht-gehen, erzählen, gehen, produzieren. Das Gehen in seiner reinsten Form praktiziert der britische Walking Artist Hamish Fulton. Er folgt dabei seinem Leitspruch ‹‹Walking is an artform in its own right›› und setzt sich selbst strenge Regeln dafür. ‹35 Walks Map. Europe. 1971–2019› dokumentiert als grafisch aufbereitete Karte seine Wanderungen durch Europa über nationale Grenzen hinweg, und die Textarbeit ‹The Quietest Day, 3 April 2020› enthält die Anweisung des Künstlers: Er lief während des Lockdowns barfuss über das Gras, zählte jeweils 49 Schritte, täglich, an 49 Tagen. Das Konzeptuelle ist ebenfalls Bestandteil der Projekte des Schweizer Künstlers Jan Hostettler. Im Jahr 2016 war er mit minimalem Gepäck von Basel zuerst entlang der Donau gewandert, um dann Serbien, Bulgarien und Griechenland zu durchqueren und in Istanbul anzukommen. Auf seiner Reise sammelte er Objekte, die er archivierte oder zu Pigmenten verarbeitete, um damit Leinwände zu bemalen. Gehen, Wandern und Kunstschaffen als Konzept.
Neben weiteren, konzeptuellen Ansätzen versteht die Mehrzahl der Künstler:innen das öffentliche Gehen als sozialpolitischen Akt, der aktuelle Debatten wie etwa Gender, Globalisierung, Klimawandel, Migration oder Phänomene wie Überwachung und Kontrolle des öffentlichen Raums pointiert. Häufig halten sie ihre Wahrnehmungen und Beobachtungen fotografisch fest, filmen ihre Interventionen oder Performances. Sie lassen sich von einem Privatdetektiv beschatten (Özlem Günyol & Mustafa Kunt), sie fotografieren Überwachungskameras (James Bridle), sie laufen in aufreizender Kleidung und reflektierender Maske durch einen Urlaubsort (Signe Pierce & Alli Coates), sie kicken stellvertretend für Schwarze, die Diskriminierung und Gewalt erfahren, einen Metalleimer vor sich her (David Hammons), sie laufen als Blinde mit einem Megafon durch eine Stadt und bitten dabei Fremde um Hilfe (Carmen Papalia), oder sie sammeln Fundstücke auf der Strasse ein (Yuji Agematsu). Viele dieser Arbeiten haben Grenzüberschreitungen und Leiblichkeit gemein, die aufgrund ihrer sozialpolitischen Dimension umso dringlicher an uns appellieren. Die Ausstellung überzeugt in ihrer kuratorischen Aufbereitung des Themas, lässt bekannte und weniger bekannte Künstler:innen in einen Dialog treten und regt zur gehenden Auseinandersetzung mit der eigenen Umwelt im Sinne der Spaziergangswissenschaft an.
Gisela Kuoni
1999
Zwei britische Künstler, die auf den ersten Blick verschiedener nicht sein können, zeigen erstmals gemeinsam ihre Arbeiten: Hamish Fulton, der Wanderer ohne Atelier, und Alan Charlton, bekannt als der Maler der grauen Bilder, seit fast dreissig Jahren.
Gisela Kuoni
1999
Zwei britische Künstler, die auf den ersten Blick verschiedener nicht sein können, zeigen erstmals gemeinsam ihre Arbeiten: Hamish Fulton, der Wanderer ohne Atelier, und Alan Charlton, bekannt als der Maler der grauen Bilder, seit fast dreissig Jahren. Beide beschreiten einen eindeutig ausgerichteten Weg. Bei Fulton sind Überraschungen vorstellbar, mindestens in der Wahl der Route. Charlton jedoch wird wohl immer graue Bilder malen. Gemeinsam ist beiden Künstlern ihre Beharrlichkeit, ja Obsession, die Fokussierung auf die eine Ausdrucksform.
Hamish Fulton unternimmt seine Wanderungen vermutlich alleine, still und konzentriert, macht Notizen, speichert Eindrücke und Erfahrungen, um diese – oftmals Jahre später – in seinen Werken umzusetzen. Er verändert nichts in der Natur, fügt nichts hinzu, nimmt nichts mit. Die knappen Notizen auf den später entstandenen Arbeiten sind meist nicht mehr als festgehaltene Fakten zu Ort, Zeit, Dauer des Unterwegs-Seins. In den nackten Texten, die in grossen schnörkellosen Lettern, farblich abgestimmt, ganze Wände füllen, wird die Emotion nicht visualisiert. Spürbar bleibt sie dennoch. Was konzeptionell kühl daherkommt, fordert zu eigener Betrachtungsleistung.Eindeutiger in ihrem Ansatz sind dagegen Fultons ganz neue, hochpoetische objekthafte Installationen, die in diesen Wochen in Glarus zu sehen sind. Hier sind naturhafte Assoziationen visuell erfahrbar – verhalten, doch eindeutig und nie plakativ. Alle Arbeiten wie die grazil aus schwarzen und weissen Holzleisten zusammengefügten Linien, die zu einer Pyramide oder Bergspitze angeordneten hölzernen Wäscheklammern oder die 147 Nagellöcher als Erinnerung an eine Barfusswanderung auf Gras stehen für Silhouetten von vermeintlichen Bergen, für Umrisse einer Landschaft, das Erklimmen eines Gipfels, das kraftzehrende und kraftspendende Aushalten in Einsamkeit und Stille der Natur. Die Zahl der verwendeten Elemente steht immer im Zusammenhang mit den Tagen der Reise. Im Vergleich mit Richard Long und seiner monumentalen, geradezu heroischen Land-Art etwa bleibt die Botschaft von Hamish Fulton vielschichtig und behutsam. Mit der stilisierten und absolut symmetrischen Silhouette eines Rieseninsektes aus roten und schwarzen Stoffbändern in der Galerie-Halle zeigt Fulton eine weitere neue Form seines Erinnerns.Alan Charlton schloss schon früh in seiner Künstlerlaufbahn alles das aus, was er bestimmt nicht wollte. Wie eine Erleuchtung war für ihn die Entdeckung der grauen Industriefarbe, die er seitdem in Abstufungen von hell bis nachtdunkel variiert und makellos und monochrom auf die vom Quadrat ausgehenden mit Leinwand überzogenen Holztafeln aufträgt. Im Gegensatz zu Fulton meinte er in Glarus, dass Worte ihm nichts bedeuten. Erst wenn er «am Ende» seiner grauen Bilder sei, könne er sich eine textliche Auseinandersetzung vorstellen. Charlton hat jetzt in der Ausstellungshalle vis à vis mit neuen Massen und Abständen eine wandfüllende Arbeit aus 25 vertikal angeordneten Balken in fünf mal fünf verschiedenen Grautönen installiert («each canvas 234 cm x 39 cm, with 39 cm space between, total 234 cm x 1911 cm)
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Galerie Tschudi
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